2 minutes… pour comprendre la recertification

Dans le cadre du projet de loi de santé, le gouvernement prévoit d’instaurer par ordonnance, la recertification pour l’ensemble des professionnels de santé. Focus sur ce dispositif qui ne devrait concerner que les prochaines générations de diplômés.

Le futur dispositif de recertification devrait s’appuyer sur le contenu du rapport de la mission recertification pilotée par le doyen honoraire de la fac de médecine de la Sorbonne. Celui-ci propose de traduire dans les faits, l’obligation déontologique qu’ont les médecins – mais aussi les infirmiers – d’entretenir et de perfectionner leurs connaissances dans le cadre du DPC.

L’objectif serait une certification et une valorisation périodique intervenant tous les six ans qui ne seraient ni un examen de contrôle ni une remise en cause du diplôme acquis au cours de la formation initiale. Il s’agit d’un accompagnement au long cours reposant sur la mise à jour continue des compétences et une évaluation des pratiques professionnelles. En somme, rien de bien révolutionnaire ou de nouveau : cela ressemble au DPC.

Concrètement, la réforme ne s’appliquerait pas aux professionnels actuellement en exercice, mais aux futures générations qui y auront été préparées dans le cadre de leur formation initiale. Si vous êtes installé (e) aujourd’hui, il y a donc fort peu de chances pour que vous soyez concerné(e) par la recertification, sauf si vous êtes volontaire pour vous inscrire dans ce dispositif.

Le processus sera entièrement dématérialisé et se fera en ligne au sein d’un espace numérique personnalisé. Cinq critères seront retenus : tout d’abord, le fait de suivre un DPC, ensuite, avoir une activité professionnelle régulière et avoir une démarche d’amélioration de la relation avec le patient. Il faut également montrer l’absence de signaux négatifs comme une condamnation, une insuffisance professionnelle et bien sûr une interdiction d’exercer. Enfin, la qualité de vie et la santé du professionnel seront prises en compte.

Les auteurs du rapport préconisent de faire simple, en s’inspirant de ce qui se pratique déjà dans de nombreux pays européens, notamment le Royaume-Uni, les Pays-Bas, etc.

Si on la résume rapidement, la recertification en plus du DPC habituel, vise à prendre du recul sur sa pratique et sa façon d’exercer une fois tous les six ans. On ne peut qu’espérer que l’administration ne s’ingéniera pas à en faire une usine à gaz…

En attendant, pour prendre du recul sur sa pratique et améliorer celle-ci, vous pouvez toujours vous engager dans une démarche qualité avec Qual’Idel. À la différence de la recertification, ce dispositif ne s’attache pas aux pratiques métier proprement dit, mais vous permet de progresser sur la qualité de votre organisation.

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