Collectifs : le piège de la politique du pire

Il est facile d’être séduit par les différents collectifs « spontanés » qui fleurissent sur les réseaux sociaux et appellent à la contestation. Sont-ils aussi spontanés qu’ils le prétendent ? Où mène la contestation dure qu’ils prétendent incarner ? Et pourquoi il faut s’en méfier.

Ils donnent de la voix grâce aux réseaux sociaux sur lesquels ils se sont formés pour tenter de peser dans le débat. Ce sont les collectifs. Dans le secteur de la santé, ils se sont multipliés ces dernières années. Avec leurs discours dans lesquels chacun peut se retrouver et des exigences catégoriques, ils séduisent. Sous leur apparente spontanéité, en regardant de près on y découvre tantôt d’anciens syndicalistes, en rupture de ban, tantôt des syndicalistes actifs. Curieusement, les revendications de ces collectifs convergent souvent avec les revendications des syndicats minoritaires. La mise en miroir des communications de ces syndicats minoritaires avec les thèses de ces groupes témoigne d’une forme de manipulation.

Les collectifs IDEL nés dans la lignée de collectifs populistes du type « Médecins pour demain » correspondent tout à fait à cette description. En appelant à la convergence des luttes, ils jouent un jeu dangereux pour les IDEL.

Ce collectif de médecins, dans lequel on retrouve les représentants des syndicats médicaux minoritaires, a lancé un mouvement de contestation tarifaire avant même l’ouverture de la négociation de le nouvelle convention médicale entre les syndicats représentatifs et l’assurance maladie. L’agitation qu’ils ont produite à coup de grève autour de demandes déraisonnables comme l’augmentation de la consultation à 50 €, a conduit les syndicats majoritaires à faire de la surenchère… sur le dos des autres professions de santé au premier rang desquels les infirmiers. 

La manifestation du 14 février avait pour objectif de faire reculer les politiques sur l’autonomie des IPA, sur les nouvelles missions des  IDEL et sur la reconnaissance de l’infirmier référent. Et le collectif infirmier qui prônait la « convergence des luttes » a ainsi servi les intérêts directs des seuls médecins.

Une autre vérité que les collectifs oublient de mentionner, est qu’ils n’ont aucune légitimité pour négocier et qu’ils ne sont pas des interlocuteurs pour les pouvoirs publics. Ils ne vivent que par et pour la contestation sans jamais s’engager sur aucun accord, et comme il leur est facile de se faire oublier, ils ne rendent jamais de comptes.

Nous défendons comme ici lors d’un débat en direct sur France info TV le 14 février, les compétences de la profession :

Lien direct vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=j-63i8qzIIk

La foire aux revendications extravagantes et le jusqu’au boutisme forment une politique du pire qui ne procure aucune avancée aux infirmiers… quand elle ne les fait pas reculer. Un collectif n’est pas un syndicat représentatif.

La FNI dispose d’une structure solide et de représentants élus démocratiquement dans les syndicats départementaux. Son poids en termes d’adhérents et ses résultats aux élections dans les URPS lui ont conféré la première place comme syndicat représentatif officiellement habilité à engager la profession et à signer des accords avec la CNAM. 

Pour ce qui est de la méthode, là encore le syndicat avance de manière claire en fondant son action sur la réalité de notre système de santé et des enjeux à court, moyen et long termes. Sa connaissance approfondie de la réglementation et de l’environnement professionnel lui permet de construire des revendications réalistes inscrites dans un projet global qui vise la reconnaissance et l’émancipation de la profession infirmière.  Les orientations sont arrêtées démocratiquement. Et pour concrétiser ces avancées pas à pas, la FNI négocie avec le gouvernement et la CNAM. Cela ne passe pas toujours sans heurts, et les pouvoirs publics doivent aussi composer avec la combativité et la pugnacité  du syndicat qui dispose d’une capacité de mobilisation et d’action en cas de blocage.

Pour toutes ces raisons la FNI ne s’associe à aucune coordination, mais toutes celles et ceux qui souhaitent œuvrer à l’avenir de la profession et à l’amélioration des conditions d’exercice peuvent rejoindre les rangs du syndicat. Une profession unie qui parle d’une même voie est une force en mouvement.

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