Une alliance constructive avec la F.E.H.A.P.
Une alliance constructive avec la F.E.H.A.P.
C’est l’alliance nouée entre la F.N.I. et la F.E.H.A.P. qui a, seule, permis des avancées majeures dans ce processus de reconquête de cet avantage conventionnel. La F.N.I. a su dépasser les clivages traditionnels et l’opposition consistant à renvoyer aux acteurs concernés, Assurance maladie et S.S.I.A.D., la responsabilité de ce qui représente un préjudice financier pour les infirmiers.
Ainsi, la F.N.I. s’est rapprochée de la Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne (F.E.H.A.P.), les deux organisations étant bien conscientes de l’intérêt d’une collaboration saine entre les infirmiers libéraux et les S.S.I.A.D.. La F.N.I. et la F.E.H.A.P. se sont associées à maintes reprises dans ce dossier, traduisant une approche véritablement mature de ce vrai problème.
« Chacune des parties prenantes, prises dans le clivage produit par la position de l’Assurance maladie, est naturellement encline à renoncer à ces organisations souples et bienvenues, dans l’intérêt des bénéficiaires : les services sanitaires et médico-sociaux s’emploient désormais à rechercher du temps infirmier en substitution, ce qui est évidemment fort difficile en zones rurales ou semi-rurales, tandis que les infirmiers libéraux, qui ne manquent pas de sollicitation, se replient sur leur charge de travail habituelle. […] La politique qui consiste à mettre en opposition les professionnels libéraux et les établissements et services a comme inconvénient majeur d’avoir des répercussions négatives pour les assurés sociaux qui ont les plus grandes difficultés à trouver des réponses à leurs besoins. »
Témoignage de David Causse, coordonnateur du pôle santé-social et directeur du secteur sanitaire de la F.E.H.A.P. (Fédération des Etablissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne) sur l’action conjointe F.N.I./F.E.H.A.P.
« Pour réagir face à l’état financier de nos comptes sociaux nationaux, les pouvoirs publics tâtonnent tellement fort que cela peut venir heurter des intérêts légitimes comme ceux que la F.E.H.A.P. a partagés avec la F.N.I. dans la campagne sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale et des devoirs de l’Assurance Maladie en termes de sécurité sociale vis-à-vis des infirmiers qui collaborent avec les S.S.I.A.D.. Nous sommes sortis de la tentative des pouvoirs publics de mettre en opposition les professionnels, les modes d’exercice, stratégie au demeurant classique pour se débarrasser d’un problème. Si nous ne nous étions pas collectivement saisis de ce sujet, c’est l’assuré social qui faisait les frais de tout cela. En zones urbaines, le S.S.I.A.D. choisira préférentiellement la logique de salariat des infirmières, mettant à mal la collaboration avec le réseau libéral et naturellement, c’est dans les zones rurales et semi-rurales que les assurés auront des difficultés à trouver des solutions de prise en charge. Ne serait-il pas judicieux de se rencontrer autour de nos approches, de confronter nos regards, mieux connaître nos systèmes respectifs pour en optimiser le fonctionnement ? Nous sommes beaucoup plus marqués par ce qui nous rassemble, dans l’intérêt central des patients et des finances publiques. »
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