IPA/ ASALEE : le dessous des cartes

Comment les IPA et ASALEE vont servir de levier pour permettre aux médecins de transformer des infirmières en petites mains dans leurs cabinets ?

Il y a quelques jours, se tenait à Paris le très sérieux congrès de médecine générale. Dans le cadre des nombreuses conférences, une d’entre elles portait sur la comparaison entre les infirmières de pratique avancée (IPA) et celles inscrites dans le cadre de l’expérimentation ASALEE. Afin qu’il n’y ait pas de confusion, rappelons que le futur décret encadrant les IPA divise à la fois les médecins et les infirmiers. Les différences entre les IPA et les ASALEE sont nombreuses, à commencer par la durée de la formation complémentaire de deux ans pour les IPA, et de douze jours pour ASALEE. Les IPA seraient rémunérées au forfait, tandis que les ASALEE sont salariées des structures.

Si la conférence s’est étendue sur les différences entre les deux statuts, les médecins n’ont pas tardé à exprimer ce qu’ils attendaient : plutôt que des infirmiers en pratique avancée ou en ASALEE, ils préfèrent « des secrétaires en pratique avancée et des assistants de cabinet médical ». Aux premières la prise de rendez-vous, l’accueil, la gestion des dossiers et la coordination des professionnels de santé dans les parcours, aux secondes – dont le profil serait « variable », c’est-à-dire soit infirmier, soit aide-soignant – les différentes tâches concernant l’installation du patient en salle de soins, le recueil des paramètres et celui des résultats d’examen afin de compléter les dossiers du patient.

Bref, ce qu’attendent les médecins généralistes c’est, d’un côté, une “super secrétaire” et, de l’autre, un professionnel de santé docile en capacité d’effectuer des tâches médicales simples sous l’autorité du généraliste et non en totale autonomie. Notons que ces propositions sont celles du principal syndicat de médecins généralistes, MG France, et qu’elles sont partagées par d’autres, même s’ils n’en témoignent pas de manière aussi décomplexée.

C’est pourquoi les IDEL doivent rester plus vigilants et unis que jamais pour défendre leur profession, éviter le morcellement des soins et la mise sous tutelle: Non, les infirmiers libéraux ne doivent pas devenir des sous-secrétaires ni des assistants dociles au service des médecins généralistes. Sachons défendre notre métier et le rappeler ; la FNI saura s’y employer.

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