Sécurité : les IDEL ne doivent pas être oubliés

Le Gouvernement veut mettre en œuvre des « plans de sécurité intégrés » dans les métropoles, pour mettre fin aux « situations d’impunité ». La FNI appelle les pouvoirs publics à se saisir de ce nouveau cadre pour agir concrètement en direction de la profession infirmière qui paye un lourd tribut aux violences et incivilités.

« Au-delà de la lutte contre la crise économique et la crise sanitaire, les questions de sécurité sont au centre des préoccupations du Gouvernement », a indiqué le Premier ministre, le 3 septembre dernier, en marge de la présentation du Plan de relance.

Concrètement, pour répondre aux questions de sécurité, des « plans de sécurité intégrés » seront mis en place en collaboration avec les métropoles. Jean Castex entend mettre fin aux « situations d’impunité ». Il prévoit de faire le tour des grandes métropoles accompagné des ministres de l’Intérieur et de la Justice.

Les IDEL, qui payent un lourd tribut à la violence urbaine et des personnes, ne doivent pas être les oubliées de ces futurs plans de sécurité. L’agression violente d’une infirmière dans un bus à Neuilly-sur-Marne, au milieu du mois d’août, est venue rappeler cette nécessité. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait alors tweeté : « La vocation d’un soignant ne s’arrête pas aux portes de l’hôpital ou d’un cabinet. C’est précieux. C’est généreux. Cela nous protège tous ».

Mais plus que des tweets, la profession, qui s’expose tous les jours, que ce soit dans les quartiers difficiles, mais aussi avec des patients psychiatriques, mais aussi parfois des familles, n’en peut plus d’attendre des réponses et des solutions pratiques pour assurer leur sécurité.

Voilà plus de dix ans que les premiers protocoles pour la sécurité des soignants ont été signés entre les ministères de la Santé, de l’Intérieur, de la Justice et les représentants des professionnels de santé libéraux. En 2017, le ministère de l’Intérieur a publié des recommandations destinées à inciter les soignants à renforcer leur sécurité. Concrètement, les pouvoirs publics recommandent d’équiper les cabinets (porte blindée, téléalarme, système d’ouverture à distance, etc.) et d’organiser les déplacements. Le protocole de sécurité nationale devait trouver sa déclinaison dans chaque département.

Mais force est de constater que malgré cette pluie de fiches thématiques, qui vise surtout à inciter les professionnels à gérer par eux-mêmes l’éventualité d’une agression, le dossier de la sécurité des IDEL n’a pas évolué. Pire, lors du confinement, certaines infirmières et infirmiers ont été stigmatisés par leurs voisins ou bailleurs, dont certains n’avaient pas hésité à jouer de l’intimidation pour les faire déménager. (Voir ici https://www.interieur.gouv.fr/Archives/Archives-des-actualites/2017-Actualites/Securisation-des-professionnels-de-sante)

La FNI estime que les pouvoirs publics doivent la sécurité aux IDEL, qui sont les seuls professionnels de santé à se déplacer quotidiennement au domicile de leurs patients. Le syndicat réclame que les futurs plans de sécurité intégrés des métropoles comportent un volet dédié à la sécurité des soignants. Et plus que de nouvelles fiches pratiques, ce sont des solutions concrètes qui doivent être mises en œuvre. De même, la FNI réclame une tolérance zéro pour les auteurs de voies de fait et de violences physiques perpétrées sur les IDEL, avec à la clé un alourdissement des sanctions.

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